Dans un monde d’extrêmes et d’ambivalence, la pleine conscience serait un état de conscience plus aigüe, d’attention aux choses qui se passent autour de nous et dans notre « for intérieur ».
Cette forme de concentration contribuerait entre autres à réduire le stress et permettrait de lutter activement contre la dépression…
Avec l’appui de documents et de témoignages scientifiques, nous avons souhaité explorer pour vous ce phénomène.
La pleine conscience peut être décomposée en trois attitudes fondamentales.
La première est une ouverture maximale du champ attentionnel, portant sur l’ensemble de l’expérience personnelle de l’instant, autrement dit, tout cequi est présent à l’esprit, minute après minute : perceptions du rythme respiratoire, des sensations corporelles, de ce que l’on voit et entend, de l’état émotionnel, des pensées qui vont et viennent.
La seconde attitude fondamentale est un désengagement des tendances à juger, à contrôler ou à orienter cette expérience de l’instant présent.
Enfin, la pleine conscience est une conscience « non élaborative », dans laquelle on ne cherche pas à analyser ou à mettre en mots, mais plutôt à observer et à éprouver.
A contrario, nous pouvons parfois nous sentir déconnectés, ne pas être totalement « en phase » avec le réel.
Cela peut survenir à cause de choses qui nous préoccupent dans notre vie quotidienne, mais également parce que nous sommes rivés à nos écrans. Nombre d’entre nous travaillent sur des ordinateurs, adoptant une mauvaise posture et ne prêtent plus attention aux différentes sensations et tensions de leur corps.
Face à une mauvaise nouvelle, un bouleversement, une situation de conflit nous arrêtons même souvent de respirer pendant un instant. Ces situations adviennent bien plus souvent que nous le pensons.
Lorsque nous sommes « ailleurs » par l’esprit et la pensée, il arrive que la réalité reprenne ses droits, au travers d’ « actes manqués ». Par manque de concentration, nous oublions nos clés, faisons tomber une assiette en mettant la table...
"J'ai tendance à marcher rapidement pour me rendre là où je dois aller, sans prêter attention à ce qui se passe sur le trajet » et si c’était justement le chemin qui importait ?
Si regarder autour – en ralentissant légèrement la cadence – nous révélait un univers nouveau, une foule de petits détails poétiques ; le chant d’un oiseau, la caresse d’une brise, des passants qui se tiennent par la main… Cela pourrait être très apaisant, n’est-ce pas ?
- Psychologie positive et bien-être au travail, Pf. Dominique Steiler
- La méditation de pleine conscience, Christophe André
- Interview de Jon Kabat-Zinn - Flow n°7
- Article web Ilosport